Assistante au Laboratoire d’Anthropologie Prospective, je partage mon temps entre des tâches pédagogiques, l’apprentissage me tenant très à cœur, et la recherche que je mène en tant que doctorante. Celle-ci s’ancre en Galice, sur le territoire de l’Etat espagnol, et porte sur les questions mémorielles liées à la répression de la dictature franquiste.
Formée à l’anthropologie politique et après un master centré autour des questions de genre, de sexualité et de corporéité, mes thèmes de recherche s’articulent aujourd’hui autour des questions mémorielles, des mouvements politiques et des récits nostalgiques. C’est par une ethnographie auprès des militant.e.s pour la mémoire des victimes du franquisme, dans la quotidienneté et la familiarité de la lutte, que ma recherche vise à penser les concepts même de mémoire, d’oubli, de silence(s) et de réconciliation.
Dans un contexte de montée en puissance des mouvements politiques d’extrême-droite – en ce compris dans l’Etat espagnol – la gestion des mémoires des totalitarismes se pose dans un grand nombre de contextes sur le continent. Quelles mémoires des périodes fascistes en Europe ? Comment s’organise l’oubli politique ? Comment réconcilier et à quel prix ?