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Les Pages du laa sur OJS

 est une revue en ligne spécialisée dans le domaine de la Théorie de l'architecture.

Les textes publiés dans  contribuent au développement de la Théorie de l'architecture dans ses deux dimensions analytique et critique. Profitant des souplesses éditoriales qu'offre la publication en ligne,  sont ouvertes à des textes de toute longueur, allant du court article à la thèse de doctorat.  sont multilingues (français, anglais, espagnol...). Leur périodicité variable suit les rythmes syncopés de la recherche et de ses découvertes.

sont consultables et téléchargeables sur la plateforme .


© Les Pages du laa, 2017 - ISSN : 2593-2411.

01 décembre 2023

Dans ce numéro des Pages du laa, Jean Stillemans interroge les rapports d’instauration réciproque qu’entretiennent l’architecture et les êtres humains. Inversant la perspective courante selon laquelle les êtres humains sont les producteurs des ouvrages architecturaux, il envisage l’incidence que ces derniers ont sur les premiers.
L’auteur soutient la thèse suivante : l’architecture participe, au même titre que le lan-gage et l’image, à l’instauration d’une coordonnée anthropologique, à savoir : l’espace à trois dimensions. Si le langage déploie une dimension, celle de la chaîne signifiante, et si l’image en développe deux, celles du plan de projection, l’architecture instaure simultané-ment trois dimensions qui divisent l’espace naturel et dotent celui-ci d’un aplomb, d’une assiette et d’une profondeur. L’opérateur de cette division est le « trièdre architectonique » caractérisé par la rencontre de trois faces orthogonales, qui préfigurent les plans sans épaisseur d’un trièdre géométrique. Si la présence du trièdre architectonique est obser-vable dans de nombreux édifices, elle se manifeste
de manière radicale et explicite dans les oeuvres de Theo van Doesburg et de Mies van der Rohe. Ainsi, la fonction anthropolo-gique de l’architecture est-elle moins d’envelopper le corps et de conforter son unité com-pacte que, par l’effet du trièdre architectonique, de l’écarteler, de l’étendre cruellement, selon trois dimensions.

24 août 2023
"Le paysage réussit l'exploit d'indiquer le rapport entre l'homme et le divin, ou pour parler en termes plus modernes entre la finitude humaine et l'infini du monde. C'est la nouvelle idée de "nature" qui, dans la pré-renaissance, sert de passage entre les mondes terrestres et célestes. Le paysage peint, ressemblant à ce que nous voyons de la réalité d'ici-bas, appelle à l'intuition d'une nature qui est, elle, l'icône du divin. Deus sive natura. Cette double iconisation, enchaînée, rend le paysage à une transcendance qui reste hors de portée. Ainsi la ligne d’horizon qui limite le paysage peint est-elle intraversable. Nous ne pouvons aller au-delà que par l'imagination. Qu'y a-t-il derrière cette ligne qui barre nos prétentions et les rabat sur le plan humain des mesures et des distances? Nous n'atteindrons pas l'arrière du paysage, ne le traverserons point."
 
Les patientes enquêtes que Anne Cauquelin conduit depuis de nombreuses années quant aux questions de lieu, espace, site, paysage, cyberespace sont précieuses pour la pensée de l'architecture et des paysages; elles constituent des référents importants dont les effets pour les travaux du laa sont loin d'être épuisés.

24 août 2023

Tandis qu’ailleurs la recherche par le projet se cherche, Olivier Bourez et Marc Mawet fournissent, dans ce troisième numéro « hors série Â» des pages du laa, les arguments logiques et graphiques d’une exemplaire « critique par le projet Â». Celle-ci consiste à montrer par le biais d’une proposition inédite qu’il existe une autre possibilité que celle d’abord envisagée, et qu’à l’aune de cette autre possibilité la première s’avère inadéquate ou inopportune.

La critique porte en l’occurrence sur la nouvelle gare de Mons, ouvrage en cours de réalisation dû à l’architecte et ingénieur espagnol Santiago Calatrava. De manière implacable, elle révèle une « occasion manquée Â» et, par là même, accuse les défauts d’une architecture autoréférentielle.

Olivier Bourez et Marc Mawet sont architectes. Le premier enseigne le projet d’architecture à la Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme de l’UCLouvain, le second enseigne la même matière à la Faculté d’architecture La Cambre Horta de l’ULB. Ensemble, ils dirigent l’agence d’architecture Matador ().