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Compétences et acquis au terme de la formation

Diagnostiquer et résoudre, selon une approche pluridisciplinaire, des problématiques complexes et inédites de bioingénierie afin de concevoir et de mettre en oeuvre des solutions innovantes et durables, tels sont les défis que le diplômé bioingénieur en sciences et technologies de l'environnement se prépare à relever.   Le programme de ce master vise à former des spécialistes dans le domaine de la gestion, la préservation et l'exploitation raisonnée des ressources naturelles renouvelables (terres et eaux) ainsi que des écosystèmes naturels et anthropisés.Le futur bioingénieur acquerra les connaissances et compétences nécessaires pour devenir:

  • un professionnel capable d'entreprendre et de diagnostiquer des problèmes de type environnemental : gestion et valorisation des ressources (sols, eaux, végétation) et des écosystèmes, aménagement du territoire ;
  • un scientifique préparé à l'analyse intégrée de processus complexes à diverses échelles, aux approches multidisciplinaires et au dialogue avec d'autres spécialistes ;
  • un innovateur appelé à concevoir de nouveaux modes de gestion des ressources respectueux de l'environnement.
Fortement polyvalente et multidisciplinaire, la formation offerte par la Faculté des Bioingénieurs privilégie l'acquisition de compétences combinant théorie et techniques ainsi que le diagnostic systémique pour former des "ingénieurs du vivant" maîtrisant un large socle de connaissances et de compétences scientifiques et technologiques leur permettant de comprendre et de conceptualiser les systèmes biologiques, agronomiques et environnementaux. 

Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :

1. exploiter de manière intégrée un corpus de savoirs (connaissances, méthodes et techniques, modèles et processus) en sciences naturelles et humaines pour agir avec expertise dans le domaine des sciences et technologies de l’environnement.

1.1   Connaître et comprendre un socle de savoirs approfondis dans le domaine des sciences et technologies de l’environnement et plus spécifiquement pour les disciplines suivantes[1].-        Sciences et qualité des sols et des eaux-        Ecologie-        Géomatique appliquée à l’environnement-        Analyse des systèmes naturels et agraires-        Statistique et analyse de données 1.2   Connaître et comprendre des savoirs scientifiques hautement spécialisés (aux frontières du savoir) dans l’une des spécialisations[2] de la bioingénierie suivantes : -        Technologies environnementales : eau-sol-terre-        Aménagement du territoire-        Ressources en eau et en sol-        Analyse et gestion de l’information en ingénierie biologique

1.3   Maîtriser des savoirs-faire procéduraux dans la réalisation d’expériences[3] en milieu contrôlé ou naturel,dans l’observation et le suivi de systèmes naturels et anthropisés à différentes échelles à l’aide de techniques spécifiques en continuité avec ses choix de spécialisation,   1.4   Mobiliser ses savoirs de manière critique face à un problème complexe dans le domaine de l’environnement, en intégrant des processus à différentes échelles allant du minéral et de l’organisme vivant jusqu’au paysage et à la biosphère.   1.5   Mobiliser des savoirs multiples pour résoudre un problème multidisciplinaire, dans le domaine de l’environnement, en vue de développer des solutions pertinentes et originales.
[1] Fait référence au choix de master (tronc commun et finalité spécialisée), Les savoirs de certaines de ces disciplines sont déjà partiellement acquis en bachelier (dans la mineure d’approfondissement). [2] Fait référence au choix d’option / module en master. [3] Fait référence à la maîtrise d’un ensemble de techniques de laboratoire et de terrain, utilisés pour la caractérisation ou le suivi d’un système.

2. exploiter de manière intégrée un corpus de « savoirs en ingénierie et gestion » sur lequel il s’appuie pour agir avec expertise dans le domaine des sciences de l’environnement.

2.1   Connaître et comprendre un socle de savoirs approfondis (p.ex. : concepts, lois, technologies) et d’outils (p.ex., modélisation, programmation) en Sciences de l’ingénieur : -          Géomatique appliquée à l’environnement-          Hydrologie-          Pédologie appliquée-          Topométrie et photogrammétrie-          Diagnostic écologique et environnemental-          Analyse statistique de données environnementales-          Aide à la décision et gestion de projet   2.2   Connaître et comprendre des savoirs et outils hautement spécialisés dans l’une des spécialisations de la bioingénierie suivantes :-          Technologies environnementales : eau-sol-terre-          Aménagement du territoire-          Ressources en eau et en sol-          Analyse et gestion de l’information en ingénierie biologique   2.3   Maîtriser de manière opérationnelle des outils spécialisés en Sciences de l’ingénieur (p.ex.: analyse système, analyse statistique, programmation, modélisation,…)[1] : -            Techniques de mesure-            Analyse statistique de données environnementales-            Outils spécifiques en continuité avec ses choix de spécialisation   2.4   Activer et mobiliser ses savoirs en ingénierie, avec un esprit critique et selon une approche quantitative, face à un problème complexe dans le domaine de l’environnement, en intégrant des processus à différentes échelles allant du minéral et de l’organisme vivant jusqu’au paysage et à la biosphère   2.5   Situer et comprendre le fonctionnement des entreprises et des organisations, y compris le rôle des différents acteurs, dans leurs réalités et responsabilités économiques et sociales et discerner les enjeux et contraintes qui caractérisent leur environnement.
[1] Les outils sont à expliciter sur base de la radioscopie du programme et des cours.

3. concevoir et réaliser un travail de recherche, mettant en œuvre une démarche scientifique analytique et, le cas échéant systémique, pour approfondir une problématique de recherche inédite relevant de son domaine de spécialisation, intégrant plusieurs disciplines.

Cet axe de compétence se développe tout au long du bac et du master. Il demande, entre autres, de mobiliser une succession de compétences qui sont explicitées ci-dessous. Ces compétences correspondent dans les faits aux différentes étapes de la démarche scientifique.
La majorité de ces compétences sont développées dans les programmes de  bachelier et de master avec une différenciation principalement à 3 niveaux :  
- la complexité et le degré d’approfondissement de la problématique scientifique/de recherche étudiée
- le degré d’innovation dont fait preuve l’étudiant
- le degré d’autonomie dont fait preuve l’étudiant tout au long de la démarche.
  3.1   Résumer un état des connaissances sur une problématique de recherche complexe qui est en continuité avec ses choix de spécialisation : rechercher des informations, les sélectionner et valider leur fiabilité sur base de la nature de la source d’information et en comparant plusieurs sources.   3.2   Préciser et définir la question de recherche. 3.3   Réfléchir à la question de recherche en faisant preuve d’abstraction conceptuelle, et formuler des hypothèses.   3.4   Élaborer et mettre en œuvre une méthodologie rigoureuse permettant de répondre à la question de recherche.   3.5   Maîtriser et mobiliser des outils d’analyse statistique de données scientifiques dans le cadre d’une problématique scientifique complexe.   3.6   Analyser et interpréter les résultats jusqu’à la critique argumentée, pour une problématique scientifique complexe.   3.7   Faire preuve d’un esprit de synthèse et formuler des conclusions, pour une problématique scientifique complexe.   3.8   Dans chacune des compétences reprises ci-dessus, faire preuve de la rigueur, de la précision et de l’esprit critique indispensables à toute démarche scientifique.   3.9    Dans au moins une des compétences reprises ci-dessus, faire preuve d’innovation.

4. formuler et de résoudre une problématique complexe d’ingénierie dans le domaine de l’environnement liée à des situations nouvelles présentant un certain degré d’incertitude. L'étudiant sera capable de concevoir des solutions pertinentes, durables et innovantes par une approche systémique. Cette problématique peut avoir trait à la gestion et la valorisation des ressources (sols, eaux, végétation) et des écosystèmes, à l’aménagement du territoire, à l’impact des activités humaines sur la capacité de l’environnement à fournir des biens et services à l’humanité.

4.1   Distinguer de manière stratégique les éléments clé des éléments moins critiques relatifs à une problématique complexe d’ingénierie dans le domaine de l’environnement, afin de définir et de délimiter le domaine d’action de cette problématique.   4.2   Identifier les connaissances acquises et celles à acquérir pour résoudre la problématique complexe de l’ingénierie dans le domaine de l’environnement.   4.3   Analyser selon une approche systémique et multidisciplinaire une problématique complexe d’ingénierie dans le domaine de l’environnement afin de poser un diagnostic et formuler le cahier des charges.   4.4   Faire preuve d’une capacité d’abstraction conceptuelle et de formalisation dans l’analyse et la résolution de la problématique complexe d’ingénierie dans le domaine de l’environnement.   4.5   Concevoir des solutions scientifiques et technologiques pertinentes et innovantes, par une approche pluridisciplinaire (intégration et articulation entre des savoirs) et quantitative, permettant d’élaborer des produits, systèmes, procédés ou services dans le domaine des sciences et technologies de l’environnement.   4.6   Tester les solutions et évaluer leurs impacts en regard d’un contexte économique, environnemental, sociétal et culturel.   4.7   Formuler des recommandations concrètes et responsables dans une perspective de développement durable quant à la mise en œuvre efficiente, opérationnelle et durable des solutions proposées.

6. communiquer, de dialoguer et de convaincre, en français et en anglais (niveau C1 du cadre européen commun de références pour les langues, publié par le Conseil de l'Europe), de manière professionnelle, tant à l’oral qu’à l’écrit, en s’adaptant à ses interlocuteurs et au contexte.

6.1   Comprendre et exploiter des articles scientifiques et documents techniques avancés, en français et en anglais.   6.2   Communiquer, des informations, des idées, des solutions, et des conclusions ainsi que les connaissances et principes sous-jacents, de façon claire, structurée, argumentée, concise ou exhaustive (selon le cas), tant à l’oral qu’à l’écrit, selon les standards de communication spécifiques au contexte et en adaptant sa présentation en fonction du niveau d’expertise de ses interlocuteurs.   6.3   Elaborer des schémas logiques pour poser une problématique complexe de façon synthétique   6.4   Communiquer de manière synthétique et critique l’état des connaissances dans un domaine spécifique.   6.5   Communiquer des résultats et conclusions, et appuyer un message, de manière pertinente à l’aide de tableaux, graphiques et schémas scientifiques.   6.6   Dialoguer de façon efficace et respectueuse avec des interlocuteurs variés en faisant preuve de capacité d’écoute, d’empathie et d’assertivité.   6.7   Argumenter et convaincre : comprendre les points de vue d’interlocuteurs variés et faire valoir ses arguments en conséquence.   6.8   Maîtriser les outils informatiques et les technologies indispensables à une communication professionnelle.   6.9   Maitriser l’anglais au niveau C1 selon les standards européens

7. agir de manière critique et responsable, en intégrant les enjeux du développement durable et en inscrivant ses actions dans une perspective humaniste.

7.1   Faire preuve d’indépendance intellectuelle dans la réflexion, porter un regard critique sur les savoirs et sur les pratiques professionnelles et leurs   évolutions.   7.2   Décider et agir en société avec déontologie en intégrant des valeurs éthiques, le respect des lois et des conventions.   7.3   Décider et agir de manière responsable en intégrant des valeurs de développement durable.   7.4   Décider et agir en intégrant des valeurs humanistes, d’ouverture culturelle et de solidarité, notamment dans les relations Nord-Sud.   7.5   Endosser des responsabilités professionnelles pour agir en tant que cadre responsable vis-à-vis de ses collaborateurs.

8. faire preuve d’autonomie et de pro-activité dans l’acquisition de nouveaux savoirs et le développement de nouvelles compétences afin de pouvoir s’adapter à des contextes changeants ou incertains et d'y évoluer positivement, pour se construire un projet professionnel dans une logique de développement continu.

8.1   Gérer de façon autonome son travail : définir les priorités, anticiper et planifier l’ensemble de ses activités dans le temps, y compris dans un contexte changeant, incertain ou d’urgence. 8.2   Gérer son stress et ses frustrations face à des situations d’urgence, changeantes, incohérentes ou incertaines.
  8.3   Se remettre en question et se connaître : s’auto-évaluer, par une analyse de ses erreurs et réussites, identifier ses forces et ses faiblesses et son fonctionnement personnel, en regard du contexte.
  8.4   Se développer en tant que personne et en tant que professionnel : se construire un projet professionnel en phase avec ses propres valeurs et ses aspirations, gérer sa motivation et son implication dans la concrétisation de ce projet, persévérer dans des situations complexes.
  8.5   Identifier et intégrer, de manière autonome, les nouvelles connaissances et compétences indispensables pour appréhender rapidement de nouveaux contextes.
  8.6   Intégrer une logique d’apprentissage et de développement continus (« lifelong learning ») indispensable pour évoluer positivement dans son environnement social et professionnel.