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Compétences et acquis au terme de la formation

Eclairer, dans sa complexité, le passé des hommes et des sociétés qui nous ont précédés et les liens qui l’unissent à notre présent, tel est le défi que le diplômé en Master [120] en histoire se prépare à relever dans sa vie socio-professionnelle.

Au terme du programme, le futur historien a approfondi, en les situant dans les grandes tendances de la recherche actuelle, des connaissances et thématiques relatives aux différents domaines et périodes de l’histoire. Il a acquis la maîtrise des méthodes de recherche propres aux études historiques : il est capable de dresser une problématique de recherche pertinente, de rassembler la documentation, d’analyser et de critiquer les informations recueillies, d’aboutir à une synthèse personnelle et de communiquer les résultats obtenus à des publics divers et sous diverses formes.

Ouvert à l’interdisciplinarité, il est également capable de mobiliser, au fil de sa recherche, des concepts et méthodes issus notamment des sciences sociales. Conscient des enjeux, débats voire instrumentalisations dont le passé fait l’objet, le futur historien peut contribuer, par une approche scientifique de celui-ci, à une meilleure compréhension du présent.

Par sa capacité à communiquer ses connaissances et ses méthodes d’investigation critique, le futur historien peut enrichir le débat citoyen.

Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :

1. Maîtriser, de manière approfondie, spécialisée et en les situant dans les grandes tendances de la recherche actuelle, des connaissances et thématiques relatives aux différents domaines et périodes de l’histoire.


2. Maîtriser et mobiliser des méthodes de recherche propres aux études historiques : élaborer et réaliser un travail de recherche, mettant en œuvre une démarche méthodologique et critique en matière de repérage et de mise en œuvre de l’information, pour approfondir une problématique spécifique en histoire, aboutissant à une synthèse équilibrée, argumentée et personnelle.

2.1. Formuler une problématique de recherche pertinente, l’adapter et la préciser au fil de sa recherche en affinant ses hypothèses de travail ;
2.2. Réunir les documents (sources et bibliographie), en questionnant la validité et la pertinence des sources en regard de la problématique de recherche étudiée ;
2.3. Réaliser un état de la question (bilan critique de l’historiographie) ;
2.4. Analyser et évaluer la documentation de manière critique en tenant compte des spécificités propres à différents types de sources ;
2.5. Organiser et traiter les données, en utilisant les instruments informatiques adéquats, les situer dans leur contexte historique et les interpréter ;
2.6. Mobiliser des méthodes et modèles pertinents, issus notamment des sciences sociales, pour les appliquer à sa recherche ;
2.7. Élaborer une synthèse personnelle équilibrée à partir d’un nombre important de sources de nature diverse.
2.8. Communiquer, aux spécialistes ou/et à un large public, les résultats de sa recherche (sous une forme orale ou/et écrite, audio-visuelle ou numérique) ;
2.9. Faire preuve de la rigueur, de la précision et de l’esprit critique indispensables à toute démarche universitaire et ce dans chacune de ses étapes.

3. Poser un regard réflexif, scientifiquement et méthodologiquement fondé, sur l’histoire de sa discipline (historiographie) et sur sa propre pratique d’historien, notamment en mobilisant des concepts et méthodes issus d’autres disciplines.


4. Développer et mobiliser, sur la base de ses compétences disciplinaires et méthodologiques en histoire, une série de compétences transférables dans divers domaines de la vie sociale et professionnelle :

  • Réaliser une étude documentaire et en réaliser une synthèse
  • Communiquer, dialoguer et collaborer
  • Agir en acteur autonome, responsable et en ayant intégré une logique de développement continu

4.1. Rassembler la documentation sur une thématique donnée, structurer, analyser de manière critique et synthétiser divers types d’informations ;
4.2. Communiquer, à l’oral et à l’écrit, sur des sujets complexes relatif à l’histoire et autres (des informations, des données, des réflexions, des conclusions, ainsi que les connaissances et principes sous-jacents) de façon correcte, structurée, argumentée en adaptant sa communication (contenu et forme) au public visé et aux intentions poursuivies ;
4.3. S’intégrer et collaborer efficacement au sein d’une équipe et avec différents acteurs en réseaux ;
4.4. Gérer de façon autonome son travail : définir ses priorités, anticiper et planifier l’ensemble des activités de son travail dans le temps, faire preuve de rigueur et de structuration dans son travail ;
4.5. S’engager, décider et agir de manière autonome et responsable dans le respect du cadre, du contexte de travail et d’autrui ;
4.6. Porter un regard critique sur ses propres connaissances et compétences et mettre en œuvre, de manière autonome, les moyens et les opportunités pour améliorer ses compétences dans une logique de développement continu indispensable pour évoluer positivement dans son environnement social et professionnel.

5. Se projeter dans une pratique professionnelle selon une approche universitaire fondée (d’un point de vue théorique et méthodologique), ancrée dans l’histoire des hommes et des sociétés qui nous précédent et caractérisée par une prise de distance critique.


6. Par sa maitrise et son aptitude à mobiliser des concepts et méthodes issus des sciences sociales et ouvert à l’interdisciplinarité, s’intégrer dans une communauté scientifique plus large et dialoguer avec les spécialistes d’autres disciplines.


7. Dans un monde où les débats publics et enjeux de société mobilisent fréquemment le passé, éclairer le présent et contribuer aux débats par son expertise d’historien, à la fois en termes de savoirs et de méthodologie critique.


8. S’il a suivi la finalité approfondie : analyser et poser un regard réflexif et critique sur des pans de la recherche « en train de se construire », autour d’études de cas portant sur différents domaines et périodes de l’histoire (ces études de cas relèvent de domaines d’expertise des titulaires des cours).

8.1. Approfondir quelques aspects des études de cas présentées, par le biais de lectures qui nourriront la réflexion et la discussion au fil des séances ;
8.2. Identifier et analyser les principes, méthodes et enjeux sous-tendant les principales tendances de la recherche passée et actuelle ;
8.3. Évaluer la pertinence du matériau mobilisé par l’auteur d’une contribution scientifique, de la démarche adoptée et des conclusions présentées ;
8.4. Comparer une production scientifique variée autour d’une même thématique, en mettant en évidence et en dialogue la diversité des questionnements, sources, méthodes et conclusions.

9. S’il a suivi la finalité didactique : mobiliser les compétences nécessaires pour entamer efficacement le métier d’enseignant d’histoire dans le secondaire supérieur et pouvoir y évoluer positivement.

9.1. Intervenir en contexte scolaire, en partenariat avec différents acteurs ;
9.2. Enseigner en situations authentiques et variées ;
9.3. Exercer un regard réflexif et se projeter dans une logique de développement continu.

10. S’il a suivi la finalité spécialisée : histoire et archives :  gérer, de manière autonome, un dépôt d’archives, collecter, classer, inventorier les fonds et mettre en œuvre une politique de conservation et de valorisation de ceux-ci.

10.1. Procéder au repérage, à l'évaluation, à la collecte, au classement et à l'inventorisation de fonds d'archives émanant d'organismes publics ou d'instances privées, tant d'Ancien Régime que de l'époque contemporaine ;
10.2. Maîtriser des connaissances théoriques sur leurs modalités de conservation, qu’il s’agisse de supports traditionnels ou de ceux relevant des nouvelles technologies de l’information et de la communication et de les appliquer à des cas concrets ;
10.3. Maîtriser diverses modalités de valorisation du patrimoine archivistique ;
10.4. Acquérir une connaissance et une expérience du milieu professionnel et des évolutions récentes de la discipline notamment à travers les stages accomplis et la participation à des journées d'études.

11. S’il a suivi la finalité spécialisée : communication de l’histoire : communiquer des savoirs historiques et culturels à un large public, sur la base d’une maîtrise théorique et méthodologique des enjeux de la communication en histoire et des procédés et outils de communication, en vue de répondre à la demande sociale d’histoire.

11.1. Maîtriser, théoriquement et méthodologiquement, l’analyse et la résolution de problèmes en matière de communication de l’histoire ; il est capable de/d’ :
  • définir et organiser les éléments d’un projet de communication,
  • se documenter,
  • identifier les relations entre savoirs et publics,
  • raisonner à partir de ces relations,
  • décider en vue de définir et concrétiser le but à atteindre et la production culturelle à réaliser ;
11.2. Produire une communication de l’histoire liée aux enjeux et réalités de l’histoire publique, c'est-à-dire à destination d’un large public ;
11.3. Maîtriser des procédés et des outils de communication des savoirs en histoire en vue d’un résultat à atteindre ;
11.4. Effectuer une médiation des savoirs en histoire, en utilisant des moyens de communication comme l’écriture communicationnelle, la communication orale, audio-visuelle et/ou gestuelle, les technologies de l’information et de la communication, etc. ;
11.5. Dialoguer de manière respectueuse et constructive avec des interlocuteurs variés (tant d’un point de vue socio-culturel, qu’au départ de leur fonction, de leurs champs d’action et de leur domaine disciplinaire d’expertise) en faisant preuve de capacité d’écoute, d’ouverture d’esprit, d’empathie, de distanciation et d’assertivité.