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Photos, vidéos, podcast, journal de bord, écrits, …. Dans le cadre du projet « Archives en quarantaine », le serviceÌýdes Archives de l’UCLouvain lance un appel à la communauté universitaire pour conserver les traces de la vie en confinement.

La professeureÌýAurore François, directrice du Service des archives de l'UCLouvain, et sa collègue archiviste VéroniqueÌýFillieuxÌýreviennent sur l'appel lancé à toute la communauté universitaire afin de conserver les traces de "cet ordinaire vécu dans ce temps extraordinaire".

« C’est un projet qui est porté par toutes les associations d’archivistes, et notamment l’association des archivistes francophones de Belgique » explique Aurore François. Assez naturellement, on a été très sensibles à cet appel et on a décidé de monter un projet à l’échelle de l’université. Que ce soit les enseignant·es, les chercheurs et chercheuses, le personnel administratif, technique, les étudiant·es aussi, on a tous et toutes profondément modifié nos manières de communiquer, de travailler, … »

« C’est la première pandémie en ère digitale. Normalement, quand on a un lockdown, tout est fermé, il n’y a plus de contact. Tandis qu’ici, le contact demeure …, » ajoute Véronique Fillieux.

Le but de l’appel ? Demander à chaque membre de la communauté universitaire qui a le sentiment d’avoir quelque document que ce soit qui lui semble révélateur ou représentatif de cette période qu’il a vécue, de prendre contact avec le service des archives via l’adresse archives-confinement@uclouvain.be. « L’idée c’est réellement de réaliser un corpus qui soit une mémoire de la communauté universitaire qui se mobilise. Que ce soit une vidéo, un récit, un dessin, un poème, un billet d’humeur ou un billet d’humour, des pages web, des pages Facebook … »

Et après ? « On va vraiment procéder à un accompagnement personnalisé, pour avoir une identification claire de la personne qui verse, du contexte, de la datation à laquelle par exemple le témoignage a été réalisé, et donc là, on pourra clarifier toutes les questions de droits. Le matériau qui sera conservé, il sera décrit, et puis, selon qu’il soit en support papier ou bien numérique, des principes de conservation seront mis en place, de manière à garantir leur pérennisation pour les décennies et les siècles à venir … »

« Je pense que cet appel, il est aussi destiné à rappeler à tous les membres de la communauté que chacun compte, et que c’est aussi une opportunité pour chacun·e de laisser des traces… » « On vit une certaine aventure, qui est collective mais également individuelle, ça permet vraiment de montrer qu’on continue, qu’on est toujours là, que les uns et les autres sont là, et donc cette mobilisation, c’est peut-être la force aussi de cette collectivité … », concluent Aurore et Véronique.