Présenter de manière objective et neutre l’impact de la crise du COVID-19 grâce à des présentations en graphiques simples et dynamiques : c’est l’objectif du site covidata.be.
Ses spécificités ? « Le site est centré principalement sur la Belgique et nous traitons les données de surmortalité grâce à l’analyse des données nécrologiques », explique Pierre Schaus, professeur au pôle en ingénierie informatique de l’EPL (ICTEAM). Toutes les explications en vidéo :
La question "bonus" : Bien que les autorités belges n’aient pas (encore ?) retenu l’option du tracking pour le moment, est-ce envisageable en Belgique ? Pour ou contre ?
« Je n’ai pas un avis pour ou contre. On n’arrivera pas à l’imposer à la Belgique étant donné notre habitude un peu rebelle par rapport à d’autres pays. De plus tout le monde ne dispose pas de la technologie ou d’un téléphone. Donc il faut aussi des solutions alternatives qui permettraient de sonder différemment la propagation du virus et les contacts dangereux qu’on pourrait avoir.
Ça pourrait être le fait de le faire librement sur des sites internet ou des formulaires qu’on peut décider de remplir. Ça pourrait être par téléphone, par exemple pour les personnes âgées qui ne sont habituellement pas utilisatrices de ce genre d’application.
Concernant la notion de vie privée, de nombreux spécialistes travaillent sur le sujet comme Axel Legay dans mon département. Je sais néanmoins qu’il y a moyen de mettre des protocoles en place qui protègent la vie privée avec des identifiants éphémères. Mais il faudra quand même être très prudent pour que les données ne sortent pas et ne soient pas exploitées à des fins autres que celles pour lesquelles elles sont prévues.
L’autre enjeu est de savoir si c’est réellement utile ou pas. Avant de mettre quelque chose d’aussi lourd en place, il faut d’abord convaincre tout le monde qu’il y a vraiment un bénéfice à le faire. Et ce n’est actuellement pas le cas. Personnellement, je n’en ai pas encore été totalement convaincu.»