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La cryptographie au service de la démocratie participative

LOUVAINS

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Chercheur en cryptographie, Edouard Cuvelier développe un nouveau système de vote… et une spin-off.

Le projet de spin-off PaCTES, porté par Edouard Cuvelier, chercheur à l’Institute for Information and Communication Technologies, Electronics and Applied Mathematics (ICTEAM), valorise dix années de recherches académiques et expériences sur le vote électronique, avec le soutien d’Innoviris. Le prototype développé combine vote papier et électronique. Il est composé de deux parties : un terminal de vote à écran tactile et une urne. Après avoir voté, le terminal imprime un bulletin de vote à destination de l’urne et un reçu qui fait office de preuve. La confidentialité est totalement assurée. « La cryptographie est utile car elle permet de chiffrer les votes de manière confidentielle. Il y a également une universalité de la vérification. Tout le monde peut vérifier que les élections ne sont pas truquées. Il y a en plus le reçu papier qui peut servir de preuve », explique Edouard Cuvelier. « La cryptographie est un outil pour réconcilier transparence et sécurité. Elle peut détecter un problème si quelqu’un essaye de pirater la machine », assure Olivier Pereira, professeur de cryptographie à l’École polytechnique de Louvain (EPL).

Consulter la population

« On entend de plus en plus parler de démocratie participative. Il faut pouvoir consulter la population, il y a une demande diffuse, c’est de là que vient la conception de ce système de vote », explique Edouard Cuvelier. Allier papier et électronique ne signifie pas que ce sera plus contraignant. C’est même tout l’inverse. « La facilité d’utilisation est notre leitmotiv. Avec l’écran tactile, il sera presque impossible de remettre un vote invalide, il n’y aura pas de coups de crayon involontaires comme sur un bulletin papier par exemple ». La machine sera adaptée aux personnes porteuses de handicap. « On pourra agrandir l’écran et il sera possible d’ajouter du son pour les personnes malvoyantes », précise le chercheur. À terme, le système pourrait être utilisé dans les communes, pour des élections ou référendums. Trois communes pilotes testeront ce système de vote : Louvain-la-Neuve, Grez-Doiceau et Woluwe-Saint-Pierre.

Laurick Ayoub
Étudiant en 2e master à l’École de journalisme de Louvain (EjL)

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Photo : Olivier Pereira, professeur à l'École polytechnique de Louvain (EPL), co-responsable du Crypto Group, et Edouard Cuvelier, post-doctorant au sein du même groupe de recherche.

Article paru dans le Louvain[s] de