Le succès de Belvas et la vision de son directeur impressionnent. Thierry Noesen vend un chocolat respectueux de l’humain et de la nature. L’accomplissement pour lui d’un idéal qui remonte à loin.
Passionné de musique, l’Anversois d’origine Thierry Noesen rêve d’aller au Canada pour y faire des é³Ù³Ü»å±ð²õ d’ingénieur du son. Il rejoint finalement, à 18 ans, la communauté étudiante de la capitale wallonne pour y mener une vie faite d’amitiés, de football et de culture. Dans le même temps, presqu’accessoirement, il suit un programme en économie aux ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé²õ Universitaires Notre-Dame de la Paix qui challenge ses convictions. « Je me questionnais sur le sens des valeurs des é³Ù³Ü»å±ð²õ de sciences économiques face à celui, très clair, des é³Ù³Ü»å±ð²õ de mes amis en médecine et en droit qui est de guérir ou de faire justice. »
Sorti des é³Ù³Ü»å±ð²õ, il commence une carrière de marketeur au département chocolat de Nestlé. Il est loin d’imaginer alors que le chocolat lui permettra, un jour, de réaliser son rêve humaniste.
En Belgique aussi, Belvas soutient le développement durable : elle maximise l’utilisation d’énergie propre et est sponsor des HERA Awards de la Fondation pour les Générations Futures. |
Les familles derrière
En 2005, il rachète sur un coup de tête une petite chocolaterie à Ghislenghien. L’aventure Belvas commence. « C’est dans l’ADN du projet que la production soit complètement bioÌýet équitable. » Une démarche militante dans un marché de niche qui allait s’avérer gagnante, « un peu par chance », mais aussi grâce à des choix stratégiques comme celui de fermer les magasins qui existaient sous l’enseigne, et de prospecter des clients, y compris internationaux.
Aujourd’hui, Belvas, c’est 10 millions € de chiffre d’affaires, et bientôt 1 million € d’impact économique dans les pays du Sud. « Chacune et chacun des 35 collaboratrices et collaborateurs en Belgique génère mensuellement 1 000 € pour les dizaines de milliers de familles derrière les coopératives en Amérique latine et en Côte d’Ivoire avec lesquelles nous collaborons. » Dans son parcours, Thierry Noesen a appris à respecter le métier des gens qui travaillent avec lui. « La vente, par exemple, demande beaucoup de courage et de mise en question de soi. »
Belvas continue de se développer durablement, un projet à la fois. « Et si ça pouvait continuer comme ça quand je ne serai plus là … »Ìý
François Delnooz
Chargé de communication
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Thierry Noesen, diplômé en sciences économiques (1984). |
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LouvainS : Juin 2022
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