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Retour au labo… à l’aube

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Le témoignage d’Ophélie d’Udekem, doctorante au Louvain Institute of Biomolecular Science and Technology (LIBST) de l’UCLouvain

Après deux mois de confinement, c'est le temps du retour au labo, mais un retour bien organisé ! La semaine du 16 mars, Ophélie n’a pas pu préparer son départ en confinement puisqu’elle était au ski. « J’avais beaucoup de cultures de cellules qui étaient sur boite à 4°, que je n’ai pas pu sauver à -80°, donc quand je suis retournée au labo, tout était mort. »

« Le retour au labo, c’est d’abord la grande joie de se dire qu’on peut quitter la maison, retrouver les collègues qui sont aussi des copains, et retourner faire des expériences. Je suis en microbiologie donc j’ai eu du boulot en télétravail mais je n’avance pas des masses sur ma thèse. »

4 groupes et travail le samedi : toute une organisation

« Il a été décidé que 20% des membres du laboratoire pouvaient travailler, donc dans mon labo, on ne peut être que 6 personnes à la fois. Evidemment c’est port du masque obligatoire, la blouse de labo, les gants et plusieurs fois par shift, on doit désinfecter tout ce qui est poignées, portes de frigo, d’incubateurs, etc. Il y a aussi du gel désinfectant à l’entrée de chaque laboratoire. »

« Comme on a besoin de plusieurs jours d’affilée pour les expériences en microbiologie pour faire pousser nos cultures, les mettre sur boite, et avoir des résultats, et qu’on est souvent plusieurs à avoir des manips’ qui durent toute une journée, les boss du laboratoire ont décidé de diviser le laboratoire en 4 groupes. Un premier groupe travaille le lundi, mardi, mercredi entre minuit et 12h45. Le deuxième groupe fait les après-midi, donc eux peuvent venir entre 13h et 23h45. Et même chose pour le groupe 3 et 4 mais le jeudi, vendredi, samedi. Et le dimanche va une semaine sur deux à un groupe ou l’autre pour pouvoir faire 4 jours d’affilée. »

« Donc je me réveille tôt pour aller au laboratoire, pour essayer de faire la journée la plus longue possible. Aller travailler le samedi et se réveiller à 5h30, ce n’est pas fun, mais après, il n’y a plus de vie sociale pour l’instant et nos week-ends n’existent plus vraiment non plus… J’ai quand même pu revoir des gens, on recommence à avoir des interactions, et à faire des expériences, ce qui est le plus intéressant pour nous. Tout le monde doit s’adapter à ce mode de vie », conclut-elle.