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Clémence Baise – « Les portraits en lumière »
L’objectif de mon projet est double. En premier lieu, je souhaite me rendre dans des villes d’Italie (du nord principalement) pour contempler la peinture des grands maitres italiens. Je m’intéresse particulièrement aux portraits. Je voudrais comprendre comment les artistes parviennent à suspendre le mouvement de la figure, quels sont les effets de la couleur, du reflet et du dessin. Ma seconde recherche s’inscrit dans le cadre de la composition d’un recueil de poèmes sur la lumière. Il s’agit d’une proposition d’une perspective nouvelle pour interroger le monde de façon prosaïque : puisqu’on ne saurait descendre dans la chose sans perdre et troubler l’être, je souhaite tout d’abord observer ce qui l’éclaire. Il s’agit donc de réaliser une étude prosaïque de la lumière. Je m’intéresse à la lumière sous toutes ses formes : qu’elle soit blanche ou noire, grise aussi ; qu’elle soit intérieure ou extérieure ; qu’elle se dirige vers le haut ou vers le bas ; qu’elle soit un reflet ou un troisième reflet ; qu’elle soit mouvante ou statique ; qu’elle soit vide ou remplie. J’ai commencé à écrire mon recueil il y a un an environ. J’étais à Paris, il faisait sombre et froid. La lumière était un peu pâle et mes poèmes sont tristes. À présent, je voudrais observer la lumière d’Italie, qui est certainement plus chaude et plus riante. J’ai ainsi choisi de me rendre à Venise, Rome, Florence et Milan ; puis de réaliser une retraite d’une semaine dans le petit village de Varzo dans les alpes italiennes afin de consigner mes observations sur la peinture et d’écrire mes poèmes.
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Romain Delcourt, « Des textes aux ruines : la Renaissance de la Grèce antique »
Les Grecs ont la chance de disposer d’une histoire plurimillénaire d’une richesse inouïe et dont ils sont aujourd’hui les fiers héritiers. Il y a quelques années, j’ai choisi de faire de leur langue et de leur culture non plus ma passion mais l’objet principal de mes é³Ù³Ü»å±ð²õ universitaires. Et depuis, je ne cesse de découvrir avec avidité les diverses facettes de cette civilisation qui a notamment profondément influencé les cultures occidentales successives.Ìý
C’est pourquoi j’ai l’intention de retourner sur les traces des Anciens à la manière de Pausanias le Périégète en son temps. Cela afin de découvrir les vestiges archéologiques, mais également les constructions plus récentes de la Grèce afin d’analyser les influences esthétiques antiques sur l’architecture plus récente. Ce voyage sera également l’occasion de procéder à la (re)lecture de divers textes anciens qui prendront tout leur sens une fois lus sur les lieux-mêmes de leur composition ou de leur récitation initiale.Ìý
Pour finir, afin de donner un sens concret à mes é³Ù³Ü»å±ð²õ, je profiterai de mon « Grand Tour » pour me frotter à la langue grecque actuelle et appréhender l’évolution linguistique qui a eu lieu pendant plusieurs millénaires, ainsi que pour observer de mes propres yeux quelques-uns des textes rédigés en dialecte éléen sur lesquels je travaille dans le cadre de mon Travail de Fin de Cycle.
Jean-Baptiste Geelhand, « Dans les traces de Montaigne »Ìý
Durant 17 mois, entre 1580 et 1581, le philosophe Michel de Montaigne réalise un voyage à travers de nombreux pays, dont la France, l’Autriche actuelle et l’Italie. Il rédige lors de son périple un manuscrit contenant des descriptions et appréciations sur les villes et paysages traversés. J’ai décidé de suivre ses traces et de réaliser certaines des étapes principales de son voyage. Etant étudiant en troisième année du bachelier de philosophie, j’ai choisi de consacrer mon travail de fin de cycle à la figure de Montaigne dont la tolérance avant-gardiste m’intéresse beaucoup. Je partirai donc de Bordeaux, ville dont il fut maire, avant de rejoindre Innsbruck, Venise, Rome, Lucques, Pise et Florence. J’ai pris la décision pour des raisons écologiques d’uniquement voyager en train en prenant un ticket Interrail. Ce périple me permettra d’approfondir mes connaissances sur ce philosophe et la fin du 16e siècle, mais aussi de découvrir de nombreuses villes à l’histoire riche et d’aller à la rencontre des autres comme Montaigne aimait le faire. Ce voyage sera également une occasion de réfléchir sur le surtourisme qui met en danger le patrimoine, comme c’est particulièrement le cas à Venise. Cette réflexion trouvera certainement sa place dans mon carnet de voyage que je tiendrai tout au long de mon Grand Tour.Ìý Ìý
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Valère Schacht, « Sur les traces de la littérature enfantine anglo-saxonne »
Le Royaume-Uni est riche d’une grande culture littéraire et particulièrement d’une grande littérature jeunesse. Mon voyage se concentrera sur les grands auteurs qui l’ont façonnée, qui y ont participé et qui l’ont agrandie. Mais pourquoi la littérature jeunesse ? Ce domaine littéraire fait partie de nous et est la base de toute notre enfance, toutes générations confondues. Dès notre plus jeune âge nous avons tous été bercés par les récits que nous contaient oralement nos parents avant de se coucher. Plus tard, nos premiers pas dans la littérature ont été ces histoires destinées à la jeunesse. Outre l’apprentissage de la lecture, les livres pour enfants nous donnent envie de lire encore plus, nous donne le goût des belles lettres, des beaux mots. Mon projet se consacrera donc à ces grands auteurs pour enfants qui ont formé ma jeunesse. Je voyagerai de ville en ville – Londres, Oxford, Liverpool, Belfast Edimbourg, etc.-, là où ces auteurs sont nés, morts ou ont vécu afin de déterminer comment ils ont réussi, comment ils sont parvenus à écrire leurs Å“uvres. Je visiterai les lieux emblématiques (musées, universités, églises, bibliothèques, etc.) qui ont été une grande source d’inspiration pour des écrivains comme J. R. R. Tolkien, J. K. Rowling, C.S. Lewis, Lewis Caroll et bien d’autres !Ìý