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Chacune et chacun d’entre nous aura l’occasion d’en vivre de multiples au cours de son existence.

Au plus intime de nous-mêmes, le corps est le lieu premier des relations avec les autres et notre environnement. C’est par lui que nous percevons le monde extérieur. C’est également par lui que nous exprimons et communiquons nos émotions, nos sentiments et nos désirs. Nous possédons toutes et tous un corps (le nôtre). Nous sommes toutes et tous mis·es en présence des corps des autres et nous faisons à chaque instant l’expérience de notre propre représentation.

Depuis le paléolithique jusqu’à nos jours, avec l’omniprésence des selfies et l’autoreprésentation généralisée sur les réseaux sociaux, les images du corps sont multiples, sans cesse plus nombreuses et très diverses : anatomiques, documentaires, fictionnelles, médicales, sous la figure d’avatars dans les jeux vidéo… Sur le spectre de la représentation des corps, on oscille entre les sourires obligés des selfies et l’imagerie par résonnance magnétique qui dissèque l’intérieur des corps.

Avec une tendance forte : aujourd’hui, du moins dans nos sociétés occidentales, le corps n’est plus simplement reçu, il doit être transformé pour qu’on puisse se l’approprier et le dessiner selon les modèles esthétiques, souvent très normalisés par la publicité mondialisée.

Le corps est devenu une matière privilégiée à disposition de soi pour se construire une identité.