Bienvenue à vous toutes et tous à la Faculté de théologie et d'étude des religions !
Fondée en 1432, la Faculté de théologie et d'étude des religions (THER) s’inscrit dans la longue tradition d’enseignement et de recherche de l’UCLouvain. À travers un enseignement rigoureux, la Faculté de théologie et d'étude des religions propose une réflexion critique sur les sources et l’histoire de la tradition chrétienne, sur la signification de la foi et sur ses résonances et implications pratiques. Insérée dans une université complète, la Faculté de théologie et d'étude des religions cherche aussi constamment à développer une démarche réflexive et critique concernant la foi en lien avec les autres domaines du savoir et les autres religions. Le but poursuivi est de développer chez ses étudiant·e·s leurs facultés d’analyse, de critique et de synthèse, autant d’éléments essentiels pour les différentes tâches et fonctions auxquelles ils ou elles seront appelé·e·s. Depuis 2009, la recherche dans les domaines de la théologie et les sciences des religions est organisée au sein de l'Institut de recherche Religions, Spiritualités, Culture, Sociétés (RSCS).
Histoire de la Faculté
En bref... quelques dates
1432, (7 mars)
Fondation de la Faculté par le Pape Eugène IV à Louvain (Leuven)
1583
Édition de la Bible polyglotte de Plantin
1786
Fermeture par Joseph II
1834
Réouverture de la Faculté avec celle de l’UCL
1942
Création de l’Institut de sciences religieuses, incorporé à la Faculté en 1971
1962-1965
Participation d’experts louvanistes au Concile Vatican II : Gustave Thils, Charles Moeller, Philippe Delhaye, Henri Wagnon, Gérard Philips, Willy Onclin…
1970
Fondation de la Revue théologique de Louvain
1974
Déménagement sur le campus de Louvain-la-Neuve
1981
Déménagement sur le site actuel du Collège Descamps
1983
Fusion de la Faculté de droit canonique et de la Fac. de théologie
1997
Fondation Sedes Sapientae
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Érigée le 7 mars 1432 par le pape Eugène IV dans le cadre de la jeune université de Louvain, la Sacra Facultas theologica comportait au début cinq professeurs, auxquels vinrent s'ajouter au cours du XVIe s. quatre professeurs "royaux", destinés à renforcer la résistance au protestantisme.
Au XVe s., les é³Ù³Ü»å±ð²õ prenaient normalement onze ans, mais la durée en fut progressivement réduite à sept. Les étudiants devaient non seulement suivre des cours, mais prendre part à des discussions régulières et, durant les dernières années, faire eux-mêmes cours aux débutants. La plupart se contentaient du reste du baccalauréat, qu'on obtenait après 4 ans. Certains complétaient leur programme en suivant également des cours de grec et d'hébreu au Collège des Trois Langues.
Les maîtres du XVe s. s'intéressèrent surtout à des questions de morale et la Faculté resta d'abord assez imperméable aux progrès de l'humanisme, mais peu à peu elle s'ouvrit aux recherches de théologie positive et Érasme, qui s'était d'abord heurté à de vives oppositions, devait finalement rendre hommage aux théologiens de Louvain, qu'il jugeait "moins sophistes que ceux de Paris".
C'est à Louvain que fut rédigée, à la fin de 1519, la première censure de toute la chrétienté contre les écrits de Luther. Et en 1544, la Faculté rédigea, à l'intention des prédicateurs, un résumé des vérités religieuses spécialement battues en brèche par le novateur, qui est considéré par Mgr Jedin comme la meilleure réalisation de la théologie prétridentine.
Plusieurs professeurs louvanistes prirent une part active au concile de Trente et, au lendemain de celui-ci, la Faculté continua à jouer un rôle notable dans la Contre-Réforme, notamment en élaborant dès 1546 le premier catalogue de livres censurés et en préparant la célèbre édition de la Bible polyglotte de Plantin (1583). On doit également aux maîtres de Louvain une édition des œuvres complètes de saint Augustin (1576-1577) qui fut considérée comme la meilleure pendant plus d'un siècle.
Très attachée à l'augustinisme, la Faculté de Louvain allait se voir entraînée dans d'âpres discussions qui la mirent aux prises avec les jésuites et qui culminèrent dans la controverse janséniste. Mais, comme l'ont bien montré les publications du Père Ceyssens, la très grande majorité des théologiens de Louvain n'étaient pas à proprement parler des jansénistes, mais simplement des augustiniens, hostiles au molinisme et plus encore au laxisme, qu'ils contribuèrent du reste à faire condamner par Rome en 1679.
En froid avec le Saint-Siège à propos du jansénisme, la Faculté de théologie de Louvain apparut par contre de plus en plus au cours du XVIIIe s. comme un bastion de l'ultramontanisme. Fermée une première fois en 1786 par Joseph II, qui la remplaça par un Séminaire général, elle disparut avec l'ancienne université en 1797.
Dès l'ouverture de l'Université catholique en 1834, celle-ci comporta une Faculté de théologie, mais destinée uniquement à des étudiants ayant déjà accompli un premier cycle d'é³Ù³Ü»å±ð²õ théologiques de quatre années, ce qui allait permettre aux professeurs de se limiter à des cours de spécialisation et d'exiger un haut niveau scientifique pour les thèses de licence et de doctorat (doctorat et maîtrise depuis 1920). Ultérieurement, le cycle fondamental a été également organisé à Louvain, d'abord en connexion avec le Collège américain.
Les premiers professeurs de la Faculté restaurée étaient pour la plupart des autodidactes et ils durent forcément un peu tâtonner. Mais dès la première génération, plusieurs s'orientèrent dans la direction qui devait faire la réputation de Louvain : la théologie positive, appuyée de façon particulière sur l'orientalisme. La Faculté de Louvain avait le grand avantage d'être insérée dans une université complète, ce qui offrait aux théologiens l'avantage de travailler en contact étroit avec des archéologues, des philologues, des sociologues et des collègues approfondissant la philosophie non pas en fonction de la science sacrée, mais pour elle-même ; il était également fort utile, à une époque où bien des difficultés étaient soulevées contre le dogme chrétien au nom des sciences naturelles, de pouvoir profiter de la compétence des professeurs de géologie, de biologie, etc. et s'initier à bonne source à la complexité des problèmes soulevés.
Les circonstances permirent à la Faculté de tirer le maximum d'avantages de cette situation au cours de la dernière décennie du siècle. Dans l'atmosphère de renouveau qui caractérisa le pontificat de Léon XIII et stimulée par l'exemple de quelques collègues de science et de philosophie, elle fit peau neuve en quelques années. Le tournant fut amorcé en 1889 avec la création d'un cours d'"Histoire critique de l'Ancien Testament", dont le titulaire, A. Van Hoonacker, entreprit, un an avant la fondation de l'École biblique de Jérusalem, d'appliquer aux livres saints les principes de la méthode historique. Six ans plus tard, la nomination d'A. Cauchie comme professeur d'histoire ecclésiastique allait avoir une influence plus décisive encore dans le renouvellement des méthodes et de l'esprit de la Faculté. Sous l'impulsion de Cauchie, qui en 1900 fonda avec son jeune collègue P. Ladeuze la Revue d'histoire ecclésiastique, les recherches se développèrent pendant un demi siècle dans le domaine biblique (où s'illustra particulièrement Mgr L. Cerfaux, dont les travaux sur S. Paul furent salués comme "une date dans l'histoire de l'exégèse"), patristique (avec J. Lebon, fondateur du Spicilegium sacrum lovaniense, et R. Draguet, le dynamique directeur du Corpus scriptorum christianorum orientalium) et historique (grâce à A. De Meyer, qui reprit en 1928 la direction du Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques). La fondation en 1923 des Ephemerides theologicae lovanienses puis, après la seconde guerre, celle des "Journées bibliques de Louvain" ont encore accru le rayonnement de la Faculté.
La participation de théologiens louvanistes au concile Vatican II fut importante car, travaillant en équipe avec les évêques belges, dont plusieurs occupaient des postes-clefs, ils retrouvaient en outre à Rome parmi les Pères beaucoup d'anciens étudiants de la Faculté, ce qui élargit encore leur influence. Un rôle particulièrement marquant revint au professeur de dogmatique, Mgr G. Philips, secrétaire-adjoint de la Commission théologique et maître d'œuvre de la constitution Lumen gentium.
En 1968, suite à la division de l'université, la Faculté francophone de théologie se réorganise et en 1971, elle incorpore l'Institut supérieur des sciences religieuses créé en 1942 à l'initiative des professeurs L. Cerfaux et A. Dondeyne et réorganisé par Mgr A. Descamps en 1956. En 1974-1975, la Faculté est transférée à Louvain-la-Neuve où elle s'installe en 1981 dans le Collège Albert Descamps.
À partir de 1994, l'intégration de l'Institut des sciences religieuses dans la Faculté est désormais achevée par la fusion du programme de licence en sciences religieuses, préparant des laïcs à l'enseignement religieux, avec celui du baccalauréat en théologie, grade ecclésiastique de base en théologie. En septembre 2004, avec la réforme dite de Bologne, le bachelier en théologie nouvelle manière est inauguré. Il sera suivi en 2007 par l'ouverture des Masters en théologie, en é³Ù³Ü»å±ð²õ bibliques et en sciences des religions (inter-facultaire).
Prof. R. Aubert
Pendant longtemps, l'UCL comportait une Faculté de droit canon.
La section de Droit canonique est l'héritière de l'ancienne Faculté des Décrets, érigée en 1425. Celle-ci forma avec la Faculté des Lois un Collegium utriusque juris Studii lovaniensis jusqu'à la fin de l'ancien régime. Chacune gardait le droit de recouvrer son autonomie. À la restauration de l'Université en 1834, l'enseignement du droit canonique fut rattaché à la Faculté de théologie ; en 1934, il fut érigé par l'autorité ecclésiastique en Faculté autonome, tout en gardant un contact privilégié avec la Faculté de théologie, entre autres par le fait d'un conseil facultaire commun. Lors de la réorganisation de 1983, il a été décidé que la Faculté de droit canonique et la Faculté de théologie formeraient la "Faculté de théologie". De nos jours, la Faculté de droit canonique n'existe plus.