L’hypothèse que forme le centre de recherches ·¡³Ü°ù´Ç±èè est que l’Europe, tendue entre idée et réalité, est à la fois un inédit historique et l’archétype des ambivalences philosophiques évoquées dans l'introduction.
Mais aussi peut-être : le lieu de leur dépassement possible. S’il est difficile d’identifier l’identité européenne, cette indétermination ouvre aussi l’espace critique où se nouent les grandes questions de la philosophie pratique : qu’est-ce que l’identité ? Qu’est-ce que l’universel ? Qu’est-ce qu’un universel concret au sens hégélien, à savoir un universel incarné dans une particularité ? Les droits de l’homme doivent-ils s’entendre en ce sens ?
A contrario, que peut être un universel non incarné sinon un universel formel, rétif à l’intégration de l’historicité, des particularités et du changement ? Et les droits de l’homme prêtent-ils donc le flanc à cette critique ? D’une manière générale, les valeurs européennes peuvent-elles fournir des principes d’action pratique ? Enfin, si l’Europe se dit mais qu’elle ne s’entend pas, il serait fécond d’envisager le projet d’une « européologie positive » : quels sont les phénomènes par lesquels et dans lesquels l’Europe se dit ? Quel est le logos de l’Europe, elle qui naquit dans le même berceau que celui-là  ?
·¡³Ü°ù´Ç±èè se veut avant tout un groupe de recherches en philosophie pratique qui, dans l’Europe telle qu’elle existe et telle qu’elle se pense, trouve une inépuisable matière à ces débats fondamentaux.