Le mot “coronavirus” est dans toutes les oreilles depuis plusieurs semaines. Mais que sait-on de lui ? Thomas Michiels, Professeur à l'UCLouvain et chercheur en Virologie moléculaire à l'Institut de Duve, nous fait découvrir les origines de celui que plus personne ne peut ignorer désormais.
Les rois des virus
Les coronavirus sont des virus entourés d’une membrane appelée « enveloppe ». C'est cette enveloppe hérissée de glycoprotéines, qu’on voit en forme de couronne lors de son observation au microscope électronique, qui a donné son nom au coronavirus.
Plusieurs coronavirus (comme HCoV-229E ou HCoV-OC43) sont régulièrement responsables d’infections respiratoires chez l’homme. Ces infections sont le plus souvent bénignes mais peuvent se révéler sérieuses voire mortelles chez des personnes particulièrement sensibles, notamment les personnes immunodéprimées.
Des virus qui se transmettent de l’animal à l’être humain
En 2002 est apparue l’épidémie du SARS (Severe Acute Respiratory Syndrome), un coronavirus originaire de certaines chauves-souris. Le SARS aurait été transmis à l’être humain par l’intermédiaire de la civette.
Plus récemment en 2013, un autre coronavirus de chauve-souris, nommé MERS (Middle East Respiratory Syndrome), est apparu au Moyen-Orient et serait occasionnellement transmis à l’homme par l’intermédiaire des dromadaires. Le risque de mortalité dans ce cas est très élevé.
Le coronavirus apparu en décembre dernier à Wuhan a été appelé SARS-CoV-2, la séquence nucléotidique de son génome ayant permis de l’identifier comme un proche cousin du virus du SARS. La maladie induite par SARS-CoV-2 a été appelée COVID-19. Comme en 2002, le virus serait également originaire de la chauve-souris mais aurait cette fois transité par le pangolin pour arriver jusqu’à nous.
Le COVID-19 et ses symptômes
Les symptômes de la maladie sont principalement la fièvre, la toux et une difficulté respiratoire.
Contrairement aux coronavirus classiquement rencontrés chez l’homme, qui restent le plus souvent confinés aux voies respiratoires supérieures, le virus du COVID-19 aurait, comme le virus du SARS, un certain tropisme pour les voies respiratoires inférieures, ce qui explique qu’il soit parfois responsable de pneumonies sérieuses.
Thomas Michiels
Professeur à l'UCLouvain et chercheur en Virologie moléculaire à l'Institut de Duve